Funèbre hiver Le corps de la jeune vierge à la
Funèbre hiver
Le corps de la jeune vierge à la peau blanche, c’est abandonné aux eaux du lac.
Ses très fins, figés sous son linceul de glace, plongé dans l’oubli de c’est hiver si froid.
Le regard vague, noyé dans ce ciel autrefois si bleu, désormais submergé par le voile de nuage gris.
Seule sa chevelure daigne bouger, elle ondule lentement dans les eaux froides.
Là haut, sur l’une des branche du châtaigné, le corbeau l’observait.
« La mort l’aurait elle prise pour amante ? » avais demandé le cerf.
« Non ; elle est comme la nature en hiver, elle n’est pas morte elle dort ! » lui avait-il répondu.
Les cantiques funèbres semblaient bien lointains, et en silence les légers flocons, tombaient un à un pour ne pas réveiller l’endormie.